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"Chroniques du Totalitarisme – 10: Totalitarisme et écosystème"

Dernière mise à jour : 15 déc. 2024


A. Bilheran, in Antipresse 348, 31 juillet 2022.


«Il leur a fallu se forger un art de vivre par temps de catastrophe,
pour naître une seconde fois, et lutter ensuite, à visage découvert,
contre l’instinct de mort à l’œuvre dans notre histoire.»
Albert Camus, Discours de Suède, 10 décembre 1957.

Nous protestons, à juste titre, contre la dérive totalitaire explicitement visible depuis le printemps 2020. Cette protestation citoyenne, morale et spirituelle est indispensable, car elle dit notre souci de conserver les racines, en particulier gréco-romaines et judéo-chrétiennes, de notre civilisation actuelle. Si nous définissons, de façon laconique, le totalitarisme comme l’ambition de la «domination totale» (H. Arendt), avec des méthodes impérialistes, incluant le monopole de la communication, la confiscation de l’économie aux mains de quelques-uns, le fonctionnement à l’idéologie sans cesse mouvante, et le contrôle à la terreur, alors il est bien évident que le totalitarisme n’est pas né hier, ni même avec les totalitarismes du XXème siècle. Il s’agit d’une conception politique du monde, dans laquelle l’être humain est réduit au mieux, à une fonction ou un instrument, au pire, à un rebut inutile, destitué de ses états d’âme imprévisibles, de ses encombrantes aspirations à la liberté, de ses prétentions farfelues à incarner des valeurs morales. C’est par essence un réductionnisme de l’individu: à un «cas positif» ou «négatif», à une unité mathématique, hormis évidemment celles qui lui correspondraient par leur dimension incommensurable et insaisissable, à savoir, le zéro et l’infini (A. Koestler).


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