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Harcèlement moral au travail : 4 étapes clé pour se reconstruire

Dernière mise à jour : 30 juin

Le harcèlement moral au travail peut laisser des séquelles durables et compromettre la suite d’une carrière. Il existe pourtant des moyens de réparer le traumatisme afin de renouer avec l’univers professionnel. Explications.

 

Un article d'Ariane Bilheran, accessible intégralement sur le site Essentiel Santé Magazine

 

La principale conséquence d’un harcèlement moral au travail est d’abîmer la confiance et l’estime de soi. Mais les «dégâts» causés par une telle situation peuvent être plus graves, allant parfois jusqu’à des conduites suicidaires. Leur gravité dépend principalement de deux éléments : la durée d’exposition au harcèlement et son intensité. «Attendre pour réagir revient à s’exposer chaque jour davantage, jusqu’à n’avoir plus de souffle pour se défendre», résume Ariane Bilheran, psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie, spécialiste du harcèlement. La «nature» du harceleur entre aussi en ligne de compte. «S’il s’agit d’une personne investie d’autorité, le problème s’en trouve aggravé», précise l’experte.


D’où la nécessité d’identifier les signaux faibles dès leur apparition. « Tout malaise, stress aigu et chronique, anxiété et angoisse, stratégies de compensation (augmentation des addictions, tabac, alcool, etc.), nervosité, ruminations, troubles du sommeil, mais aussi malaises psychosomatiques (apparition de symptômes physiques d’origine psychique), doivent alerter, précise la spécialiste. En particulier, si la personne commence à se dévaloriser et nourrir des reproches envers elle-même. »


Prendre conscience du harcèlement moral et bien s’entourer

La victime a parfois du mal, pourtant, à mesurer le danger qu’elle court. Son entourage peut alors jouer un rôle clé. « La prise de conscience du harcèlement que l’on subit passe souvent par l’étonnement d’un tiers, médecin, psy, syndicat ou encore une personne de la famille ou un ami », remarque Ariane Bilheran.

Une fois le problème identifié, il est nécessaire de bien s’entourer afin de pouvoir s’appuyer sur des personnes «relais» aussi bien dans sa vie personnelle (proches, médecin de famille) que sur un plan pratique (en sollicitant l’aide d’un avocat par exemple et/ou d’un réseau comme Souffrance et Travail qui propose un accompagnement spécialisé ou d’une association d’aide aux victimes comme France Victimes). «Au sein de l’entreprise, je recommande aux salariés de se tourner vers la personne en charge des relations humaines, indique Audrey Richard, présidente nationale de l’ANDRH (Association nationale des directeurs des ressources humaines) et elle-même DRH. Ce n’est pas forcément un réflexe acquis alors que les professionnels des RH sont formés sur le sujet du harcèlement et que ce sont eux, au sein de l’entreprise, qui vont avoir à gérer le dossier du début à la fin.»


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