Le 30 décembre 2020
"Au milieu des fêtes de fin d'année, je vous transmets rapidement mon passage de ce jour à Radio Canada à 11h06 heure du Québec, avec les questions de Stéphan Bureau, dans une entrevue qui me paraît essentielle, sur la folie actuelle du monde.
C'était aujourd'hui mon 4ème passage à Radio Canada, les fois précédentes nous avions parlé souffrance au travail, harcèlement, folie du pouvoir et manipulation.
Je remercie les Canadiens pour m'avoir donné plusieurs fois la parole dans les médias officiels - contrairement à la France -, avoir toujours respecté ma liberté d'expression, et m'avoir maintes fois accueillie chaleureusement lors de mes précédentes conférences universitaires et hospitalières au Québec.
Ariane Bilheran
Avis et commentaires
«Je voudrais vous remercier pour votre analyse si humaine de "...notre ère".»
M. V., 7 janvier 2021.
«Thanks Ariane. Great interview with Stephane Bureau. You are a clear thinker.»
E. D., 5 janvier 2021.
«Bonjour Ariane. J'ai écouté votre entrevue à Radio-Canada, sur la polarisation du débat public. Quelle fraîcheur. Merci! Ça me fait tellement du bien de vous entendre sur un réseau public. J'ai si soif de Vérité. Merci d'exister! Et très bonne année à vous.»
Marie-Eve L., 5 janvier 2021.
«Madame, je viens, depuis la Belgique, d'entendre votre conversation avec Stephan Bureau.
Je me sens moins seul désormais, et tenais à vous remercier de cette voix que vous apportez.
C'est une bulle d'air. Merci. Merci.»
Kryztof M., 5 janvier 2021.
«Bonjour, Madame.
Bravo pour votre travail !! Votre article sur la paranoïa destructrice des riches m'a ouvert les yeux sur les causes réelles du blocage planétaire et instauration de covid fascisme en 2020.
Que Dieu vous garde.
Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2021, à vous et vos proches.
Cordialement.»
M. C., 31 décembre 2020.
«Bonjour Madame Biheran, je viens de vous entendre sur Radio-Canada. Comme de l’oxygène ! Je vous remercie de vous exprimer avec nuances et douceur en ces temps confus et clivés.»
M. B., 30 décembre 2020.
«Merci beaucoup. Votre travail est vraiment très appréciable, pour ne pas dire fondamental.»
L. O., 30 décembre 2020.
«Merci Ariane pour ce partage. Pour aussi ton courage et la pertinence de ta réflexion qui favorise la pensée et le libre arbitre si précieux en démocratie. L'occasion de t'adresser une pensée et des vœux pour une année à venir que l'on espère plus « juste » et plus sereine. Amicalement.»
Florence M., 30 décembre 2020.
«Merci beaucoup d'avoir partagé ce lien. J'habite au Québec et je ne savais pas que S. Bureau avait fait cette interview. Pur miracle ! Infinie gratitude pour votre discours, votre courage... Cela nous fait tellement de bien.»
Isabelle A., 30 décembre 2020.
Texte intégral de l'entretien d'Ariane Bilheran avec Stéphan Bureau
La polarisation du débat public, signe de la psychose paranoïaque de notre temps.
Stéphan Bureau :
On dit souvent que le monde est fou. Une boutade, évidemment, mais pourrait-il l’être, véritablement, fou? Nos sociétés, nos pays comme les entreprises ou encore les individus sont-ils susceptibles d’être traversés par des pathologies contagieuses? Pour répondre à cette question, j’ai eu envie de me tourner vers Ariane Bilheran, qui est diplômée de l’École Normale Supérieure, Docteur en psychologie clinique et psychopathologie. Ariane Bilheran a enseigné à l’Université Aix-Marseille, donné des conférences au Québec, entre autres à l’Université de Montréal, s’est beaucoup intéressée aux mécaniques du harcèlement aussi dans son travail. Elle nous parle de chez elle, en Colombie.
Bonjour Ariane Bilheran.
Ariane Bilheran :
Bonjour, Stéphan, bonjour aux auditeurs.
Stephan Bureau :
C’est un plaisir de vous avoir avec nous.
J’ai en chapeau de présentation évoqué la possibilité que le monde soit fou, que nous soyons collectivement atteints de pathologies.
Je ne sais pas si c’est un secteur étudié, mais est-ce que c’est une hypothèse qui tient la route?
Ariane Bilheran :
Oui. Alors ce qui est étudié, c’est la question des pathologies dans les collectifs et dans les institutions ou les entreprises. Mais, j’ai personnellement élargi ma recherche de la paranoïa et sur le harcèlement à la question des totalitarismes, c’est-à-dire le totalitarisme, c’est le moment où le collectif rentre dans un délire paranoïaque. Et il y a un phénomène très, très peu étudié et néanmoins essentiel à étudier: la question de la contagion délirante dans les collectifs. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment donné, nous allons adhérer à une idéologie qui va être complètement déconnectée du réel et qui va entraîner en fait une destructivité folle dans son sillon?