Ce livre est un antidote à la perversion actuelle, un voyage au cœur de l’enfance, de la pensée magique et de l’amour. Une nécessaire contre-mesure au langage pervers qui limite le sexe à un acte mécanique, technique. Il est le repas gastronomique dans un régime de malbouffe synthétique, celui de la délicatesse, de la sensorialité, des sentiments, celui qui rappelle que l’enfance est un univers merveilleux qu’il nous faut préserver à tout prix. Il est un véritable voyage au cœur de l’amour, maternel, paternel ou celui qui unit deux êtres si puissamment.
Si vous avez lu leurs livres respectifs L’imposture des droits sexuels pour Ariane Bilheran et Préserver l’innocence des enfants pour Régis Brunod, vous en retrouverez quelques points et une riche continuité. Ces notions reprises permettront au lecteur nouveau de ne rien manquer.
Chaque chapitre de leur livre vient «purger» le lecteur de la propagande malsaine, pour lui permettre de retrouver, s’il l’avait perdu ou s’en était éloigné, ce qui fait de lui un être humain au-delà de la physiologie, un être de bon sens, un être de conscience, un être «sublimé» qui transcendent ses instincts pour parvenir à l’art, à la morale, à la pensée; un être aux valeurs plus élevées.
Ariane Bilheran et Régis Brunod y présentent en toute humilité leurs observations de professionnels fondées sur des années d’attention portée aux jeunes enfants.
Vous n’y trouverez pas d’exhibitionnisme sordide, par ailleurs largement pratiqué et dont le but est de vous faire réagir émotionnellement mais peut-être aussi plus sournoisement de vous «habituer» à ces abominations. Ainsi, Ariane Bilheran ne cite l’«éducation sexuelle» qu’entre guillemets pour rappeler l’anormalité de cette expression banalisée.
«Toute personne qui soutient l’idée que des cours d’"éducation à la sexualité" sont nécessaires dès le plus jeune âge dans les écoles ou qu’il faut donner des "droits sexuels" aux enfants, ou encore, que les enfants ont une "sexualité", soutient, à son insu ou non, les théories du pédophile Kinsey, puisque c’est lui et son équipe qui, à l’origine, ont promu l’idée d’une supposée sexualité chez l’enfant, qu’il conviendrait de diriger correctement via les cours d’"éducation sexuelle" à l’école.» (p. 78).
Cet ouvrage pose l’historique de cette «éducation à la sexualité» depuis les travaux de Judith Reisman sur Alfred Kinsey (pervers sexuel notoire) jusqu’à l’OMS et le CÉSE. Il nous extrait de ces aberrations, cette vision mécaniste et dénuée de tout affect, qui nous maintient dans une pulsion primaire pour nous ramener à ce qu’est l’amour, ce sentiment doux et puissant, l’union intime de deux êtres, le désir…
«Dans la langue italienne de nos ancêtres, "faire l’amour" désignait au contraire, de manière plus littérale et un peu comme pour faire une maison, toute l’entreprise artisanale de séduction réciproque avant le "…et plus si affinités".» (p. 14).
Cet ouvrage est aussi un manifeste qui dénonce et prouve les inversions frauduleuses de la démarche logique scientifique comme la notion de «mini-puberté», le rôle des hormones, la vérité sur les écrits de Freud et le complexe d’Œdipe loin des actuels contresens. Il rappelle que l’éducation doit conduire hors de l’état de pulsion et poser les «quatre piliers de civilisation» (interdit du meurtre, interdit de l’inceste, différence de générations et différence des sexes)», un concept que l’on doit à Ariane Bilheran, dans la suite des interdits anthropologiques du meurtre et de l’inceste. C’est alors qu’émergent l’aptitude au raisonnement et à la logique, la capacité à discerner le vrai du faux et le bien du mal. C’est-à-dire tout l’inverse du retour à un état pulsionnel qui n’est autre qu’une régression dans la vie psychique la plus archaïque.
«En l’état actuel de nos connaissances, il n’existe donc aucun argument biologique en faveur d’une sexualité durant l’enfance.» (p. 35).
«Le propre clinique de Freud le confronte à un choc, celui de multiples récits de pères pervers, et du constat de la perversion infligée sur les enfants (21 septembre 1897). […] On comprend mieux pourquoi, pour certains lobbies, Freud devient gênant et à quel point il faut éradiquer sa pensée en l’amalgamant à son contraire.» (p. 72, voir Christian Dubuis Santini et page 73 pour les liens).
Les chapitres du livre concernant le développement de l’enfant sont un voyage qui nous renvoie aux souvenirs que nous avons de notre propre enfance, ou de nos enfants. Ces réminiscences permettent de sortir de l’adulto-morphisme dans lequel nous enferme la propagande pour mieux comprendre comment l’enfant ressent, pense, évolue et doit absolument être protégé du monde des adultes. Mais aussi, comment il va se construire, quelles sont les bases solides qui lui permettront de s’épanouir, une fois adulte, dans ses relations amicales et amoureuses mais aussi dans «une sexualité heureuse, profonde et érotique». Ce sont bien des fondations solides dans l’affect, la sécurité et l’attachement qui sont la base d’une vie de couple à l’âge adulte.
«La sexualité n’est pas un acte banal. Elle engage la totalité de l’être, dans sa dimension la plus intime. C’est précisément parce que c’est le lieu de l’intime, de la plus grande libération intérieure comme de la plus grande souillure traumatique. […] "Sexe sans conscience n’est que ruine de l’âme", dit le Dr Ariane Bilheran, en paraphrasant Rabelais.»
(p. 60).
Ariane Bilheran et Régis Brunod s’appuient sur l’incontournable ouvrage de Me Virginie de Araújo-Recchia Protéger les mineurs de l’idéologie totalitaire – «Éducation sexuelle» et changement de mœurs concernant tous les textes juridiques nationaux, européens et internationaux. Ils dénoncent le paradoxe de cette éducation au consentement, alors même qu’un enfant ne peut consentir en raison de son incapacité à se représenter mentalement ce qu’il ne connaît pas. Une discrimination dans la loi vise bien à protéger une personne vulnérable. Il y a bien perversion du langage à laisser croire qu’il s’agit d’une privation de droits. Me Araújo-Recchia souligne également que la volonté du législateur a été largement abusée. De même, sont perverties les notions de «citoyen», de minorité et majorité, et la confusion est massive sur l’égalité des droits, l’égalité entre les sexes, les genres, le droit à la santé et à la prévention, etc. Le glissement est avéré vers une nouvelle norme, une nouvelle coutume. La qualification d’endoctrinement totalitaire doit nous alarmer.
«De fait, il faut savoir lire la “Déclaration des droits sexuels”, qui dit clairement récuser la “discrimination par l’âge” et promouvoir “l’éducation sexuelle” aux enfants… la porte ouverte à toutes les dérives possibles.» (p. 98-99).
«L’OMS part du principe qu’il existe une sexualité dès la naissance. L’idée d’une sexualité dès la naissance ne repose sur aucun argument scientifique. L’OMS n’est pas la seule à présenter cette idée, les pédocriminels le font aussi.» (p. 76).
Bien que la pédophilie soit difficile à «imaginer» et est inconcevable pour la majorité d’entre nous, les faits rapportés dans cet ouvrage ainsi que dans L’Imposture des droits sexuels. Ou la loi du pédophile au service du totalitarisme mondial mettent en évidence une promotion de la pédophilie qui ne serait qu’une normalité d’hommes et de femmes désirant des relations sexuelles affectueuses avec les enfants.
«La Pr Judith Reisman insistait sur le fait que ces générations endoctrinées seraient nos docteurs, nos avocats, nos juges, nos procureurs, nos enseignants, les professeurs dans les écoles, et qu’ils auraient été sérieusement conditionnés par des biais idéologiques, et formatés.» (p. 86-87).
«Dans les "Standards pour l’éducation sexuelle en Europe", […] on retrouve les mêmes mots, la même rhétorique, le même scientisme dans les formations et guides destinés aux intervenants. Il s’agit ni plus ni moins ici que de « développer le potentiel sexuel » de l’enfant.» (p. 94-95).
Cette «éducation sexuelle», autrement appelée «éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle», est transgressive et traumatique car l’enfant n’est pas prêt à recevoir l’information; elle est un cheval de Troie pour un changement de mœurs. La psychopathologie atteste que ces «droits sexuels» qui réclament le droit à jouir de tout et de tous et sont revendiqués par une certaine catégorie de la population: les pervers sexuels.
«Une transgression sexuelle sur mineur est une bombe à retardement qui crée des effets dissociatifs extrêmement puissants pour asservir en masse et entraver toute possibilité de développement psychique harmonieux des futurs adultes.» (p. 108).
«L’"éducation sexuelle" est une fabrication en masse de futurs pédophiles» (p. 120).
«Cette initiation précoce à la sexualité par des adultes est donc susceptible de provoquer des dissociations traumatiques graves et sévères. [...] Cela a donc un effet traumatique et peut aussi conduire à une hypersexualisation précoce des enfants très profitable aux pédophiles.» (p. 113).
Régis Brunod et Ariane Bilheran décrivent ce merveilleux monde de l’enfance; il est fait d’affection, de jeux, de rires, de la pensée magique, de cigognes, de poésie, de père Noël, du Petit Chaperon rouge…
Cette pensée magique les protège et leur permet un développement par étapes, «elle est probablement la source de leur imagination et de leur créativité dans de nombreux domaines et on ne voit pas pourquoi on devrait aller contre en utilisant une réalité crue, si ce n’est pour les handicaper durablement.» (p. 181). Les contes permettent aux enfants d’appréhender, en douceur, le monde, ses dangers et ses apparences trompeuses.
Briser ce monde est une effraction qui traumatise les enfants qui, malgré toute l’excellence de psychologues, ne pourront revenir à l’insouciance et la gaieté de l’enfance. Un processus pathogène ne peut pas être extrait par une réinitialisation cérébrale.
«L’enfant est totalement vulnérable face au monde de l’adulte, il n’a pas les ressources intellectuelles, psychiques, émotionnelles, pour faire face à la violence du monde adulte, et n’en connaît pas les codes. Il est entièrement dépendant de l’attitude de l’adulte à son égard: protectrice ou dangereuse, voire prédatrice.» (p. 100).
Ils dénoncent, une fois encore, l’éviction des parents et des professionnels du développement psychique et psychoaffectif de l’enfant dans l’élaboration de ces textes.
«Contrevenant aux connaissances psychologiques quant au développement psychique de l’enfant. Qu’à cela ne tienne, toutes ces vieilleries empêchant les pervers de transgresser seront réécrites! Et les grands travaux de la psychologie de l’enfance jetés au bûcher, car ils entravent nos libertés du "jouir sans entrave".» (p. 144).
Maintes fois, Régis Brunod et Ariane Bilheran confirment dans leur ouvrage qu’un enfant ne peut pas se protéger! Ces «cours» ne préviendront rien du tout! Ils relèvent très justement ce que chacun sait: apprendre à un tout petit à regarder avant de traverser la rue ne saurait le protéger; la vigilance, la protection appartiennent à l’adulte qui l’accompagne.
«Cette "éducation sexuelle" imposée par l’institution contribue en ce sens, aussi, à détruire cette part initiatique essentielle à l’âme humaine, surtout lorsqu’on sait que, pour certaines grandes traditions spirituelles, l’éveil spirituel a lieu dans et par la sexualité partagée dans l’amour (le fameux "nirvana" ou le "septième ciel").» (p. 173).
Une notion importante soulevée par les auteurs est la disparité du temps nécessaire à l’acquisition des apprentissages et de la maturité motrice, émotionnelle, psychique ou intellectuelle. Du simple ou double pour la marche par exemple. Dès lors, c’est donc avec des professionnels de santé compétents et spécialisés et de manière privée que le sujet de la sexualité peut, si besoin, être abordé. Régis Brunod avait organisé des entretiens en petits groupes dont les règles déontologiques étaient très strictes et son regard et son écoute étaient très vigilants. Ainsi, si l’on détermine de manière statistique la moyenne d’âge d’un apprentissage, aucun enfant ne saurait être «jugé» sur cette moyenne, le respect est dû à chacun même ceux se trouvant aux extrémités de ces normes.
Une autre notion à ne pas négliger est celle de la pudeur qui est une des clefs de la sexualité. Elle interdit tout effraction et, de surcroît, en groupe. On ne saurait d’ailleurs pas davantage la violer à l’âge adulte. Les propos à connotation sexuels sont visés par le Code pénal dans le cadre du harcèlement en entreprise mais devraient-ils être imposés à des enfants?
Si les responsables étatiques souhaitent vraiment protéger les enfants, pourquoi permettent-ils l’accès à la pornographie aux mineurs, alors qu’il est puni par le Code pénal, car il représente un grave traumatisme pour l’enfant? On nous parle même d’une «exception» car il s’agirait d’un contenu «pédagogique». Pourquoi incitent-ils au viol de la pudeur et de l’intimité et au sexe sans humanité? Comment expliquer que 94% des plaintes pour violence sexuelles soient classées sans suite alors même qu’elles sont en très forte augmentation (3 fois plus en 8 ans)?
Bonne lecture à vous!
Vous pourrez retrouver Ariane Bilheran et Régis Brunod dans un échange en direct le samedi 15 mars à 20H durant lequel vous pourrez poser vos questions.