2009
Temps et espace vécus dans le délire psychotique : Quelques considérations phénoménologiques
Paru dans Santé Mentale, novembre 2009.
Introduction
Le temps et l’espace sont pour nous des primo-perceptions, qui offrent un cadre possible à toutes les autres perceptions, puis aux représentations ultérieures.
Le délire comporte un temps et un espace vécus qui lui sont propres, et tout particulièrement, le délire dans la psychose. Car dans le délire psychotique, ces perceptions reviennent d’une façon fondamentale, c’est-à-dire qu’elles ne sont plus nécessairement travaillées par les normes sociales mais partagent tout de même une universalité, s’apparentant à une dimension anthropologique de la conception de l’espace-temps.
De fait, la société codifie un temps et un espace partagés par tous : c’est le temps des horloges, un temps établi artificiellement pour faire consensus. Il en est de même pour l’espace: le repérage spatial est géométrique, opéré par des panneaux, des flèches, des parcours d’orientation…
L’hypothèse que je soutiens est la suivante :
Mis en évidence de façon exacerbée dans le délire psychotique :
le temps psychique serait apparenté à un temps mythique et circulaire, fond organisateur du psychisme individuel et groupal d’une société, mais qui ne correspond pas au temps codifié par les codes sociaux selon la finitude d’un avant et après ;
l’espace semblerait confondu avec le temps, dans une indistinction circulaire et non marquée par la finitude d’une position (avec devant, derrière, à gauche, à droite, en-dessous, au-dessus).
Ainsi, le délire témoignerait de cette confusion, de cette difficulté à marquer des ruptures temporelles et spatiales, mais serait aussi une recherche d’élaboration de ces ruptures.
I. Le temps dans le délire psychotique
Posons tout d’abord quelques définitions.
1. Temporalité mythique et temporalité sociale
La temporalité sociale
Le « temps mesure » est le temps des horloges, linéaire et irréversible, qui régit et norme en apparence la vie en société. Je le nomme le « temps social » (Bilheran, 2007). C’est aussi le temps du calendrier, du repérage chronologique, de la simultanéité, de la succession (passé, présent, futur). Cette temporalité sociale nous confronte à la perte, à l’angoisse de mort, donc à notre finitude.
La temporalité mythique
En revanche, derrière le temps social se greffe un temps plus sourd, et néanmoins bien présent, que j’ai nommé « temps mythique » (Ibid.), et que l’on retrouvera dans des rituels temporels, par exemple (Nouvel An, saisons…). Le temps qui traverse les mythes est en effet un temps non pas linéaire, mais cyclique. Nous retrouvons une autre métaphore de l’opposition entre le temps cyclique et le temps linéaire dans l’œuvre de Lévinas (1988, p. 191), qui oppose la circularité du voyage d’Ulysse, figure emblématique de la pensée grecque, et la linéarité du voyage d’Abraham, figure emblématique de la pensée juive. Ulysse à l’issue de son voyage revient à son point de départ ; le voyage n’aura été pour lui qu’un intervalle entre soi et soi, annulant le temps écoulé. Abraham, au contraire, s’engage dans un voyage sans retour, acceptant la diachronie d’un temps écoulé que l’on ne récupère pas.
Temps vécu et délire
Pour la phénoménologie, les psychoses sont des modes du Dasein, dans lesquels l’enchaînement logique et la cohésion des conséquences de l’expérience sont mis en question et, par suite, la possibilité d’accomplir la démarche de la vie (Binswanger, 1960, p. 15, sq.). L’humain est un être-au-monde, et avec la psychose, ce sont les fondamentaux de l’existence qui sont attaqués : temps, espace, rencontre… C’est ce que précise Maldiney, dans son article « L’homme dans la psychiatrie » : « Ainsi dans la tragédie de Sophocle : Ulysse, témoin de la folie d’Ajax, dit à Athéna, qui le presse de s’en réjouir : « Je perçois en lui quelque chose qui est mien ». Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la psychose est une forme défaillante de la façon proprement humaine d’exister, c’est-à-dire d’être-au-monde, aux autres, à soi ; ou encore d’habiter, de bâtir, d’accueillir et d’exclure, voire de s’exclure » (2001, p. 31).
Le temps dans le délire psychotique semble davantage être régi par la temporalité mythique, que par la temporalité sociale. Le délire psychotique est en effet traversé par différentes figures : une figure de l’originaire et de la généalogie mythique (fils de Dieu, roman familial délirant etc.), une figure de la mort vécue non comme une fin mais comme une régénération et une connaissance (cf. infra), un temps traversé par une sacralité (Dieu, le Diable, le Messie…).
Prenons l’exemple du rapport à la mort : la mort, dans le mythe, n’est qu’un passage entre deux mondes, elle n’est pas une perte, alors que dans la société moderne, elle est rupture. Il en est de même dans le délire psychotique : la mort est à la fois conçue sous un versant eschatologique et un versant de régénération. Voici le cas d’une patiente, Gabrielle, qui est persuadée que nous vivons le jugement dernier. Au travers de son appréhension de la mort, elle illustre très bien la vertu chamanique d’être entre deux mondes, le monde profane et le monde mythique. Elle traverse les couloirs de l’hôpital en hurlant « c’est le chaos, c’est le chaos ». En outre, elle accumule des prophéties porteuses de mort. En voici un exemple clinique :
Un jour, alors que je viens la chercher pour un entretien, Gabrielle me dit s’inquiéter à cause des « Juifs » (mot qu’elle prononce avec une certaine agressivité, tout en ponctuant sa phrase de mots allemands, et m’assurant qu’elle a appris le yiddish pour pouvoir communiquer avec Ariel Sharon). Elle me parle ensuite de l’imminence de la troisième guerre mondiale. Lorsque je pose des questions sur les motifs de cette guerre, elle refuse de m’expliquer, et me hurle dessus « mais Madame », avec virulence. « Vous ne comprenez rien, vous êtes des psys, des intermédiaires. Vous n’êtes pas diplomate ». Je lui demande pourquoi elle dit cela, elle me répond : « mais vous ne comprenez vraiment rien, vous ne travaillez pas dans la diplomatie », tout en s’énervant. Elle m’explique ensuite qu’il vaut mieux prévenir que guérir et que c’est important de prévenir maintenant l’arrivée de la troisième guerre mondiale à Marseille. Cette troisième guerre mondiale aurait lieu actuellement en Irak : « le type que je déteste le plus sur terre, c’est Georges Bush, qui incarne le mal. Heureusement pour Marseille, je veille à prévenir l’arrivée de la troisième guerre mondiale. Mais cela risque d’être la fin du monde ! », assure-t-elle. Elle poursuit plus tard son raisonnement en évoquant son rôle de passeur entre la vie et la mort. Ainsi, Gabrielle, persuadée de la mort imminente de Sharon, cherche à l’accompagner dans cette inconnue, « rue Paradis » et à lui permettre de mourir sereinement (le nom de la rue ne manque pas non plus de sens ! C’est bien pourtant le lieu réel du consulat d’Israël à Marseille). Elle accomplit une mission de passage entre les deux mondes de la vie et de la mort.
Pour la patiente Gabrielle, les contours du temps et de l’espace ne sont pas clairement délimités. Elle semble voyager dans l’espace comme dans le temps, à la manière d’un chaman mythique. Elle dit ressusciter des morts, prédire le futur, et parler aux morts. Elle dit d’ailleurs : « Les israélites, le peuple élu, parle allemand. Moi l’Ange Gabriel je parle l’allemand. Je suis sur la terre pour montrer la voie du paradis ». Elle serait donc sur terre pour mener les vivants vers la mort, leur montrer la voie de la mort. S’agissant de ces textes manuscrits, elle les signe de son nom de famille, avant de barrer le nom pour signer « Gabriel » : elle indique ainsi qu’elle est morte mais ressuscitée. En somme, à la façon de la temporalité mythique, elle procède à un retour sur terre pour donner accès au monde des morts, dont elle est « la messagère ».
Bien entendu, nous pouvons relier les propos de Gabrielle à la mort comme crainte, à une lutte contre la disparition et la perte. Le besoin de prédire, le besoin de penser la mort comme régénération et non comme fin, ainsi que le besoin de penser le passage entre la vie et la mort témoignent de la difficulté à penser la perte, la séparation, la rupture, ce qui renvoie au deuil pathologique et à un noyau mélancolique (fantômes, cryptes décrites par Abraham & Torok, 1987).
II. L’espace dans le délire psychotique
L’espace vécu implique aussi des pertes et des ruptures : je suis là et non ailleurs, j’ai été ailleurs et je n’y suis plus… C’est même le propre de la dépression mélancolique lors des déménagements REF : le déménagement est surtout vécu comme la perte d’un lieu, la perte d’un investissement dans un lieu, l’espace vécu étant alors apparenté à tout ou partie de la personne (et renvoie à la question freudienne : que perd-on de soi dans le deuil lorsqu’il est pathologique ? Freud, 1915). Resnik (1994) avait évoqué la notion d’« espace mental » pour décrire la perception spatiale du psychisme. Lorsque l’espace investi est quitté, le sujet se retrouve alors en exil intime, qu’il peut convertir en dépression.
Le délire psychotique attaque la dimension de l’habitat au monde, en opérant sur un mode fusionnel, du pareil, de l’identique, et non de la séparation spatiale. Ainsi, une patiente maniaque se repérait dans l’espace non pas à l’aide des panneaux et des repères élaborés par la société, mais selon elle, par « les pots d’échappement » des voitures.
Cette spatialisation collée n’inclut que le cycle (comme la temporalité mythique) et non la séparation que requiert la spatialisation linéaire (comme la temporalité sociale : l’avant et l’après de l’espace, le « je ne suis plus là où j’étais, je suis là où je n’étais pas »). De fait cette dernière nécessite la séparation car elle se constitue par le mouvement d’aller vers l’objet, pour le rejoindre. Dans le délire psychotique, temps et espace vécus tendent à se confondre, et notamment, le temps se spatialise (tel un patient schizophrène qui, pour dire « demain » ou « hier », disait « à droite » ou « à gauche »), et, de façon plus sourde, l’espace se temporalise également, comme dans les phénomènes d’errance mélancolique, où l’errance dans l’espace est surtout une errance temporelle (le patient ne sait plus où se situer dans le temps, et peut rester des heures en errance, sans percevoir le passage temporel).
De fait, l’habitat psychique traduit une image du corps qui évoque l’image du monde, donc l’espace, mais la translation dans l’espace d’un lieu à l’autre est en même temps une translation dans le temps. Lorsque l’habitat n’est pas assuré, le sujet se trouve dans une temporalité de l’instantanéité (que Bin Kimura nomme « intrafestum », 1992), une temporalité de l’instant qui se dévoile à travers les formes de ratage d’instauration de soi-même, dans une pure instantanéité où aucun moment de négation n’est possible. Le patient remplit l’instant en masquant le vide du Moi. Les troubles dans la constitution de soi-même créent une impossible médiatisation, qui entrave l’accès à la temporalité et à la spatialisation différenciées par la société. Il existe un hiatus majeur entre le temps et l’espace vécus dans le délire, et le temps et l’espace partagés sur consensus social.
Qui désigne le délire psychotique lorsqu’il dit « Je » ? Il y a là une impossible constitution identitaire, une indifférenciation avec l’immédiateté originaire. Ainsi, l’absence de devenir temporel ne peut que s’accompagner d’une spatialisation du cours de la pensée, qui se retrouve dans la difficulté à penser le temps par le biais de la métaphore. La confusion primitive du temps avec l’espace peut également permettre de comprendre la forme circulaire qui prévaut aux deux perceptions dans le délire, forme que l’on retrouve d’ailleurs dans nombre de monuments sacrés depuis l’Antiquité.
Conclusion : un temps circulaire et un espace indistinct
Le délire serait gouverné par une multiplication des lieux et des temps, ainsi qu’une errance de la pensée. Ces espaces et temps dissociés témoigneraient d’une dissociation du continu spatial et de la linéarité temporelle, d’une difficulté majeure à intégrer psychiquement le vide (distance spatiale, scansion temporelle). Le mouvement défensif principal du délire serait celui qui consiste à combler ce vide et à refuser la dimension de perte inhérente à toute séparation (spatiale : changer de lieu ; ou temporelle : vieillir ou mourir). Cela se traduit par un temps circulaire et non linéaire, sans « temps mort », ainsi qu’un espace indistinct, sans vide. La distance comme la séparation sont difficilement pensées, et c’est d’ailleurs sans doute à mettre en lien d’une part avec un noyau mélancolique propre à toute psychose, d’autre part, avec l’angoisse profonde et existentielle qui traverse la psychose.
Le temps et l’espace vécus au moment du délire psychotique sont en effet les sources d’une angoisse majeure : les parties (périodes temporelles, partitions spatiales) communiquent difficilement entre elles, elles semblent clivées, mais cohabitent dans une lourde indistinction. L’espace est ainsi découpé en espaces bienfaisants et espaces malfaisants : repérage aux « couleurs » pour une patiente, qui sélectionnait une hiérarchie de couleurs positives (turquoise, déclinaisons du bleu) et négatives (noir, gris, marron) mais les confondait souvent. De même, l’espace corporel est vécu comme dépourvu d’auto-organisation, dépecé en morceaux, dont certains sont terriblement hostiles et influencés de l’extérieur (ex. : phénomènes télépathiques, sensations de démembrement et de morcellement). Le temps vécu est aussi traversé par une angoisse existentielle, tel ce patient qui croit ne pas être le fils de son père et être le fils de Dieu (filiation et généalogie) mais qui doute aussi de son vrai jour de naissance. Penser la différence entre intérieur/extérieur, avant/après, est également facteur d’angoisse, dans la mesure où cela implique le vécu d’une rupture, d’une perte, d’un vide.
Ainsi, les repères spatiaux et temporels dans le délire sont davantage des repères affectifs déroutés, sans stabilité ni enracinement. Dans le délire, il y a proximité, sans distance, répétition spatiale et temporelle : « La scène en tant qu’espace clos donne forme à la spatialité du délire, un espace où se rejoue la même pièce et où les acteurs ne sont jamais libres de mettre fin aux représentations » (Gros, 2007, §24). De même, dans le cas Suzanne Urban, Binswanger (1949) évoque un espace perçu sans distance, au travers de sensation de type atmosphérique, climatique (le brouillard en montagne est sur nous…). L’espace devient indifférencié, sans limite, à l’image du temps.
Pour conclure, la présence temporelle demeure un espace, comme le spécifie Maldiney : « L’espace de la présence n’est pas un espace métrique, ou affine, ou même topologique. Il est constitué de tensions entre ici et là ou là-bas, entre proche et lointain, entre haut et bas, avant et arrière, vertical et horizontal, large et étroit, clair et sombre, ouvert et fermé » (Maldiney, 2004, p. 28). Lorsque le temps de la présence n’est pas acquis et révèle des traits psychopathologiques, l’espace vécu se rétrécit également. Par exemple, dans la mélancolie, on constate une constriction de l’espace avec rétention dans le passé, faite de protentions vides. De même, « Être présent, c’est être présent au passé et à l’avenir à travers l’événement actuel. Si l’une de ces dimensions est défaillante, c’est que la présence est déchéante, et sa déchéance retentit dans toutes les dimensions » (Op. Cit., p. 29).
C’est ainsi que le délire dans la psychose tente d’articuler les espaces et les temps, de créer une distinction sur laquelle il ne cesse d’achopper. Des pistes de recherche sont à l’œuvre, pour décrire ces tentatives d’élaboration du délire, par exemple, la fonction de l’« hyperdatation » dans le délire psychotique (Bilheran, Barthélémy, Pedinielli, 2007b). Cette voie ouvre des perspectives importantes pour la recherche sur la psychose et ses délires mais aussi pour la thérapie des psychoses, car l’un des axes incontournables de la thérapie vise le ré-enracinement dans le vécu psychique de ces perceptions fondamentales qui, par suite, peut redonner sens à l’anticipation temporelle et à la projection spatiale, c’est-à-dire à un avenir, un après-délire, une réinsertion sereine dans la communauté sociale.
Bibliographie
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Ariane Bilheran
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure (Ulm),
Psychologue clinicienne, Docteure en psychopathologie