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Témoignage de Lou

résiliente Souffrance au travail

20/02/2016

Témoignage d’une patiente, qui témoigne de sa souffrance au travail à un ancêtre, pour lui raconter la violence du monde du travail dans notre modernité.

Cher Ancien, chez Ancêtre Protecteur,

 

Il n’y a que toi qui puisses me comprendre et pleurer ma douleur. Il n’y a que toi et pourtant cette douleur, je vais te la révéler car tu ne la connais pas. Elle m’arrive parce que tu ne m’as rien transmis, rien dit, jamais protégée, jamais expliqué. Elle m’arrive parce que tu as laissé faire mes bourreaux.

Cher Ancien, tu as empiré les choses, par ton ignorance. Pourquoi n’as-tu rien dit de cette barbarie ? Pourquoi m’as-tu laissé souffrir comme j’ai souffert ? Pourquoi m’as-tu abandonnée ? Pourquoi n’as-tu pas pensé cette souffrance ? Si seulement tu l’avais pensée avant que je la subisse, je n’aurais pas vécu l’enfer. Les autres non plus, ils n’auraient pas souffert. Ceux qui sont morts, tu sais, ceux qui sont morts à cause du travail. Ceux qui sont morts tellement la douleur et la souffrance, chronique et intense dans leurs veines et dans leur corps et dans leur ADN finalement, les a déshumanisés.
Eux non plus n’auraient pas souffert, si seulement tu avais pensé dans les temps, la question du travail et de la souffrance que cela peut amener, dans notre monde moderne.

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Comme tu ne l’as pas pensé, que certainement tu n’y arrives pas, que tu fermes les yeux, que tu te corromps à ne pas le faire, qu’aussi tu signes la fin de ton espèce en agissant ainsi, et bien je vais te la rapporter, moi, cette douleur, ce traumatisme, cette torture dans mes veines à cause du travail maltraitant dans nos sociétés modernes.

Je suis vivante pour te rapporter la douleur vécue. Je suis vivante, moi. Mais nous n’avons pas tous eu cette chance. Et d’autres, beaucoup d’autres, n’auront pas ma chance. Sache-le simplement.

 

Je vais te la rapporter, cette douleur, comme la preuve irréfutable de la barbarie que tu autorises par ton ignorance. Je vais te la rapporter. Cher Ancien j’ai confiance et ta sagesse n’est pas pleine, car je vois déjà en toi l’étonnement et la souffrance que je suis en train de t’amener. Tu vas pleurer toi aussi, tu vas pleurer tes morts et tu vas pleurer ma souffrance.

 

Mon corps a lâché, un hiver, sur un lac au travail. Je n’avais pas 30 ans.

 

Mon corps a lâché parce qu’il était tiraillé. Tiraillé d’absurdités, de propos déplacés sur mon physique, ma manière d’être, de penser, de travailler, de présenter, de regarder, de m’habiller, de manger.

 

Je n’y croyais pas moi, à ces aberrations et ces propos déplacés. Je me suis un peu rebellée, alors ça a empiré. Les propos déplacés ont fini par toucher ma façon de me rebeller justement, de sourire, de créer, de tenter, de vivre, de me déplacer, de faire confiance, de faire attention, d’écouter, de dire oui, et de dire non.

 

J’ai résisté, encore et encore, mais ça continuait, ça ne s’arrêtait jamais.

Ces tiraillements et ces aberrations étaient quotidiens, subtils, insidieux. Et puis, dans l’entreprise, ils étaient acceptés de tous. J’avais l’impression d’être seule à croire que c’était fou, là-bas. Cette seule pensée, cher Ancien, a de quoi, rendre fou, non ?!

 

Tu vois, on ouvrait notre courrier, celui en notre nom propre, on parlait de mes jambes, on me disait que si je ne mettais pas de jupe j’allais rater ma présentation, on faisait et défaisait sans cesse notre travail, on me regardait mal si j’arrivais à 9h12, même après 6 mois d’assiduité à toute épreuve, on fouillait ma voiture pour « vérifier que je n’avais rien volé », on me disait que je ne savais pas badger et que c’était la raison pour laquelle « n’apparaissaient que 39h de travail par semaine au lieu de 55h dans le système informatique », on me disait que c’était normal tout ça, qu’il ne fallait faire confiance à personne, ni aux syndicats, me disaient les cadres dirigeants, ni au dirigeants, me disaient les ouvriers. Tous avaient de histoires incroyables à raconter sur les uns et les autres, des histoires graves souvent. Et ils me disaient de ne jamais rien dire à personne car tout ce que je disais pouvait être « réutilisé ». Et moi je résistais à ces aberrations, évidemment, en tentant d’être la plus saine et transparente et irréprochable possible.

 

Parce que tu me connais, je ne suis pas folle, moi. Je suis quelqu’un de bien, je peux être utile à la société, je suis pleine de valeurs humaines, j’ai envie de nous faire progresser tous vers un mieux, et j’ai déjà fait plein de choses pour que cela arrive. J’ai beaucoup voyagé, je suis autonome, très travailleuse, j’ai fait de grandes études, j’aime les êtres humains, je rêve d’un monde heureux et égal, je pense que le capitalisme est un mauvais système, mais qu’en le contrôlant un peu, on pourrait le rendre intéressant. Je me suis toujours dit que je pouvais être cette personne, et avec d’autres, que tu as formées aussi, qui nous mèneraient vers un système plus juste et plus beau.

 

Donc oui, ils étaient si forts et si profonds, si insidieux et quotidiens, si acceptés par le système en place, que les tiraillements ont fini par atteindre ma manière de boire, de mâcher, de prendre des pauses, de rester tard, de partir tôt, d’arriver tôt, d’arriver tard, de travailler toujours et encore, de faire et défaire mon travail, le même travail, les même présentations, les mêmes aberrations, d’imaginer, d’améliorer, de respirer, de secréter, d’avaler, de regarder, de fermer et d’ouvrir les yeux, de me tendre, de me détendre, de m’asseoir, de me reposer, de dormir, de rire, de prendre du plaisir, d’aimer, de respecter, d’ouvrir et de fermer mes mains, de bouger mon cou, de faire circuler le sang dans mes veines.

 

Tu commences à comprendre l’Ancien ? Ces tiraillements ont commencé à toucher mon existence (mes actions, ma vie, mon corps) au travail, puis en dehors. Car, comment déconnecter de la folie du travail quand on termine si tard, comme retrouver son esprit sain dans sa vie personnelle quand le lieu du travail disjoncte, comment déconnecter physiquement quand on reçoit des messages le soir et qu’on est maintenu sous terreur dans la journée ? Ces tiraillements, qui ne touchaient jusqu’alors que mes pensées, ont fini par atteindre mon existence, mes actions, donc mon corps.

 

Mon corps a subi ces tiraillements pendant des mois. Et quand on subit des tiraillements du corps, on imagine bien que le corps réagit, il envoie des signaux, il sécrète des trucs pour que ça s’arrête, il se bloque de partout.

 

Puis mon corps, parcouru sans cesse des toxines de mort et de blocages de ses membres, s’est arrêté. Vraiment arrêté.

 

Le travail qui disjoncte, l’environnement de travail malsain, le pouvoir non légitime, la terreur, le harcèlement, la banalisation du mal, ma résistance à tout prix, ma croyance en mes idéaux, presque masochiste, et mon incapacité à fuir ont fini par faire arrêter mon corps tout entier.

 

Mon corps s’est arrêté et l’enfer a commencé.

 

L’enfer physique. C’est le moment où le harcèlement moral devient une torture physique. Pendant plus d’une année et demie. Pendant presque 2 ans. J’étais toute entière parcourue de rats édentés et maigres, des couteaux me trituraient le ventre et les bras, et la colonne vertébrale et mes mains et mes joues et mes hormones et mon sang et mes cellules et mes muscles et mes fibres et ma peau, tout en même temps, souffrait. Je ne dormais pas, je ne voyais plus, un mur énorme s’installait durablement entre le monde et moi : le mur de ma douleur. Une douleur à la jambe gauche s’est installée. Elle est devenu chronique, comme le reste : les insomnies, les paresthésies dans les bras, les douleurs et problèmes gynécologiques, mon incapacité à marcher, à me déplacer, à prendre un train, à penser, à me concentrer. Mon ADN, j’ai senti mon ADN tiraillée elle aussi.

 

Alors j’ai voulu mourir. J’ai voulu en finir avec ce corps souffrant. Trois fois.

 

Et puis, j’ai souffert trop longtemps parce que j’ai été victime, puis victime non reconnue et abandonnée.

 

Mon corps, mon burn-out, qui est la conséquence très claire et évidente des dysfonctionnements et du harcèlement généralisés dans mon ancienne entreprise, n’a d’abord pas été considéré dans l’entreprise, justement. Ni mes collègues, ni la médecine du travail, ni les dirigeants n’ont entendu mes appels à l’aide :

  • « Je crois que je suis fatiguée à cause du travail. »

  • « Nous devrions mettre en place des réunions pour gérer les dysfonctionnements de notre service et communiquer plus souvent, nous éviterons alors les conflits, les non-dits et je suis sûre que nous pourrons trouver des synergies pour nous dégager du temps. » 

  • Je fais un malaise sur mon lieu de travail, assez impressionnant avec 16 de tension.

  • « Je ne peux plus prendre en charge autant de responsabilité, il faut que nous nous réorganisions, que nous embauchions, ou que vous réévaluez mon poste. »

  • « J’aimerais prendre quelques jours de repos. »

  • « Pourquoi n’arrivons-nous pas à sortir avant 19h, lorsque nous commençons à 8h30, pour moi c’est la preuve que nous fonctionnons mal. »

  • « Puis-je prendre plus de 45 minutes de pause à midi ? » 

  • « Ce n’est pas normal, je n’ai pas réussi à aller au yoga, le mardi soir à 18h45, depuis plus de 4 mois. »

  • « Attention, ce n’est pas normal ce qu’il se passe ici, il faut en discuter avec les équipes. » « Trouvons des solutions ! On peut y arriver ! »

  • « Salut l’infirmier, tu ne veux pas me poser des questions pour savoir si je suis surmenée, ça existe les questionnaires pour savoir cela ? »

 

Et même, la médecin du travail m’a diagnostiqué une fibromyalgie lors de mon entretien d’aptitude au travail, à mon retour d’arrêt maladie (le seul arrêt, de 3 semaines uniquement, quelques semaines après que mon corps ait lâché) ! C’est scandaleux, l’Ancien. Surtout quand je lui dis ouvertement que je suis vraiment fatiguée par le travail, quand on sait qu’un tel diagnostic ne peut pas être posé en si peu de temps et enfin, quand elle me considère APTE au travail et m’envoie retrouver mes bourreaux, sans état d’âme.

 

Puis mon corps, mon burn-out, n’a pas été considéré en dehors de l’entreprise. De nombreux médecins ignorants et dangereux par leur ignorance, se sont acharnés sur moi et ont empiré mes douleurs. Pendant 6 mois, un neurologue m’a cherché une sclérose en plaque (IRM cérébral, IRM cervical, électromyogramme, médecine interne, ponction lombaire que je finis par refuser) pour finalement me poser un diagnostic : « microfissures dans la colonne vertébrale, invérifiable car on n’a pas encore les technologies pour le faire ». 

Ai-je le droit d’insulter cet homme, l’Ancien ? Il est un parmi 15 autres exemples de l’incompétence DANGEREUSE des médecins ignorants.

 

Puis mon corps, mon burn-out, n’a pas été considéré par la société et les institutions. Il était si compliqué de monter un dossier pour que l’entreprise reconnaisse le burn-out, et la CPAM, et puis la justice, n’en parlons pas.

 

Cher Ancien, j’ai fini par comprendre que pour m’en sortir, je ne pouvais pas compter sur l’entreprise. Ni sur la médecine comme elle est actuellement. Ni sur les institutions et la justice. Et pas non plus sur ma famille, mes amis, mes proches, qui ne comprenaient rien. Je ne pouvais pas compter non plus sur toi, l’Ancien.

 

Tu imagines, un monde où l’on ne peut plus compter sur les Ancêtres Protecteurs ? C’est bien triste. Et c’est en même temps l’occasion d’entreprendre un mouvement de liberté très profond, détaché de vous tous. Par l’accès à ma conscience libre, par la thérapie, puis par mes actions prochaines, j’emmènerai d’autres personnes, peut-être toi l’Ancien ignorant (tu es si beau dans cette statue), vers cette prise de conscience : le travail peut tuer, il est important de le repenser dans sa profondeur et de l’orienter vers un mieux, à l’avenir.

 

Parce que le harcèlement moral et la terreur sont des méthodes quasi généralisées dans notre société où le pouvoir non légitime est la règle, je me demande bien comment je/on vais/va faire pour faire prendre conscience à cette même société que cette méthode est barbare, réelle et criminelle ? Cette prise de conscience, qui est nécessaire dans notre société si l’on veut arrêter de nous tuer nous-même, relève du miracle. Et nous sommes plusieurs à croire, et à agir, pour que le miracle arrive.

 

  • Automne – il y a un peu plus de 3 ans – j’entre dans l’entreprise – un frisson glacé me transperce – j’y reste, j’y travaille, j’y agis avec efficacité et sourire.

  • Automne/Hiver – il y a 2 ans – mon corps lâche – je suis en phase aiguë de burn-out

  • 4 mois après – je quitte l’entreprise par rupture conventionnelle – les douleurs aiguës s’installent et deviennent chroniques, sourdes et profondes.

  • Automne – il y un an et demi – je ne veux plus être un corps, je veux mourir, un an de douleur chronique et d’inconnu, sans aucun espoir de mieux-être et de soulagement de la douleur, des dizaines de médecins, psychologues, psychiatres, kiné, médecins généralistes, rhumatologues, gynécologues, neurologue, professeurs de médecine interne, ostéopathe, masseurs, ignorants (parmi eux, aucun ne me pose le diagnostic du burn-out, ou au moins, si cela n’est pas « autorisé », n’a le courage de faire un lien clair avec le travail), de multiplication des tentatives de soin m’ont épuisée et ruinée.

  • Quelques mois après – il y a un peu plus d’un an – je fini par rencontrer une très bonne médecin généraliste qui, à demi-mot mais de façon bienveillante et intelligente, me pose un diagnostic de burn-out, je rencontre aussi une ostéopathe qui soulage franchement ma douleur à la jambe (de type douleur sciatique chronique), et surtout, je commence une thérapie avec une professionnelle extraordinaire qui me mène, par prises de conscience successives, vers ma conscience libre et joyeuse.  

  • Automne – il y a 6 mois – je crois que mon corps va bien, il va mieux, quel bonheur intense.

  • Janvier – il y a un mois – je rechute, j’ai des pertes de mémoire très fortes qui commencent à s’insérer dans l’ensemble de ma vie cognitive. J’accélère le travail thérapeutique en tentant de me rappeler, me souvenir du traumatisme et de l’agression, par l’écriture automatique. Je replonge par moment dans la violence. Vivre cette violence avec conscience me permet de lui donner toute sa place, à cette violence. Ça marche, je récupère ma mémoire et mes capacités de concentration ! Quel bonheur.

  • Février – là – je récupère très vite, de tout. Du corps, de l’esprit, et même, je vais mieux qu’avant, je n’ai jamais été aussi bien ancrée dans mon corps et dans mon esprit. Quelle joie, tout ça.

 

Par le chaos, on peut remettre les choses en place de la façon la plus juste et la plus belle possible. Le chaos dans votre corps et dans votre esprit, doit donc être une belle opportunité pour créer de la beauté et devenir libre !

 

Dans le domaine de l’art, je connaissais le petit fil de la contemplation, celui qui nous lie à l’œuvre d’art pour nous en révéler son extrême évidence et beauté. Il y a quelques années, cette statue d’Ancêtre Protecteur avait animé en moi ce petit fil et sa beauté m’avait tant fascinée que je pensais être face à la pureté même de la vérité.

 

Dans le domaine de la thérapie et de la psychologie, je ne connaissais pas ce petit fil de la prise de la prise de conscience, celui qui nous lie à notre être profond pour nous en révéler l’évidence et la beauté. Ce petit fil, pour moi, il s’est incarné en la psychologue Ariane Bilheran. Et ce petit fil est une des choses les plus extraordinaires qui me soit arrivé dans ma vie terrestre. Parce qu’en plus de m’avoir sauvé la vie, il m’offre la possibilité d’entendre et penser clairement. Il m’a donné les clés pour chercher, toute ma vie maintenant, à sortir de l’ombre. Il est comme un état pour atteindre la lumière, la vérité, et ma conscience claire. Je n’avais pas expérimenté plus grande joie.

 

Pour que ce petit fil d’accès à sa conscience se mette en route et s’active, il faudra d’abord beaucoup souffrir ! Et puis surtout, il faut le vouloir ! Il faut le chercher soi-même, ce petit fil.

 

Et une fois que vous déciderez de la mettre en route, cette recherche, avec l’aide de votre psychologue et bien c’est là que bientôt vous serez libres.

 

Mais avant cela, pendant longtemps, vous serez au cœur d’un grand labyrinthe effrayant et beau en même temps.

 

Dans ce labyrinthe qu’est votre conscience, le fil dans votre main, vous rencontrerez vos monstres, des chemins angoissants sans issus, des agressions effrayantes, des souvenirs, des Ancêtres Protecteurs, des corps animés, des morts, le traumatisme de vos agressions, et un passé. Vous serez même souvent face aux évidences, mais vous ne les verrez pas ! Vous rencontrerez l’enfer et quand l’enfer s’incarne en vous, certaines rencontres me sont apparues plus violentes encore que la souffrance du corps. Mais aussi, le fil dans votre main, vous découvrirez des zones de lumière, des prises de conscience, et des libérations joyeuses.

 

Cela prendra du temps, parfois des années, avant de rencontrer ce qui vous déliera pleinement. Le fil d’Ariane dans ma main, je suis restée une année entière dans le labyrinthe qui m’a tant fait souffrir, avant de me retrouver face à ma prise de conscience principale, celle qui m’a fait entendre, réellement, dans toute mon âme, dans mon ADN et dans ma peau : le harcèlement dans mon entreprise. Deux ans après que mon corps a lâché, je prenais conscience de sa cause : le harcèlement moral et les dysfonctionnements du travail en milieu professionnel ont mené mon corps à sa perte! Et c’est à ce moment là que j’ai eu les clés pour tout penser, dans ce labyrinthe.

 

C’est à ce moment là que j’ai compris que j’étais la seule, aidée du petit fil, à pouvoir m’aider, la seule qui m’amènera la compréhension. Surtout pas l’entreprise, ni les institutions, ni la justice, ni la médecine, ni mon histoire d’avant, ni ma famille, ni les Ancêtres Protecteurs ne pourraient m’aider. La thérapie, par une recherche intense de la clarté de sa conscience, nous permet de combler les dysfonctionnements du monde. Elle nous permet d’invoquer en eux ce qu’il y a à prendre, mais aussi de remplacer ce qu’il faut jeter. C’est alors qu’un mouvement d’actions nouvelles peut se mettre en place. C’est alors que nous devenons libres et que notre liberté se liera aux autres.

 

Je suis encore dans le labyrinthe. Mais comme je l’ai beaucoup exploré et que mon fil est long, fin et solide, j’ai fini par le comprendre un peu plus. Il est moins violent, je l’écoute, je lui souris, je l’accepte, je discute avec ses démons, ses chemins sans issus. Je l’aime bien, mon labyrinthe. On peut tous finir par bien l’aimer, notre labyrinthe, mais vous devez d’abord vous y lancer. Vous devez faire ce premier effort personnel dans la longueur et l’assiduité, comme la première action qui vous appartienne pleinement : celle d’animer VOTRE fil.

 

D’ailleurs, il reste vous, ce petit fil et ainsi vous ne devez pas le remettre à n’importe qui.

Remettez-le si possible à une Ariane.

Je crois qu’il y en a plein, des Ariane, ici : www.souffrance-et-travail.com

 

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